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Le Racing-Métro 92

 

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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 20:39

C’est une drôle de bagarre que celle du tracé du futur prolongement de la ligne du Tramway T1, qui aura lieu lors du prochain conseil municipal. Un débat un peu virtuel, car l’Etat ne l’a même pas inscrit sur le Plan Etat-Région 2007-2013. Donc, il ne se passera rien avant cette date. Alors les vœux, les positions de principe ou les postures, ne sont que spectacles et comédies ? Pas tant que cela. L’enjeu est très sérieux.
Je vous la fais courte.
La Gauche voudrait voir le tramway passer par le Centre-Ville, venant de Saint-Denis-Gennevilliers, prolongé à Colombes en suivant le même trajet que le bus 304 (agent Sarre, Rue du Bournard, rue Gabriel Péri, Europe, Allende, etc..). Cette option peut être appelée la solution A, car la plus ancienne : elle avait été demandée par Dominique Frelaut. Cette solution A correspond à un tracé mi Sud-Centre de Colombes, mi-Nord, reliant le Centre-Ville mais abandonnant les Fossés-Jean.
La Droite - solution B – préconise un tracé tout au Nord, qui relierait la Gare du Stade et non la Gare du Centre, pour suivre les avenues Stalingrad, longer la A86, relier les quartiers des Fossés-Jean, les zones d’activités, l’avenue Audra, le stade Yves-du-Manoir, etc..
Les deux options prévoiraient une interconnexion T1 / T2 sur le boulevard Charles-de-Gaulle.
Quoi en penser ? La différence entre les deux solutions concerne le passage du tramway entre les 4 routes (à Asnières) et le stade Yves-du-Manoir.
A mon sens, la solution B est la plus pertinente. Pas pour des raisons techniques (le tramway ne peut pas passer sous la gare de Colombes… ou bien, l’avenue de l’Agent Sarre est trop étroite et donc condamnée à resserrer la circulation automobile sur une seule voie !, etc..) Mais pour des raisons politiques. L’accès aux transports en commun doit être au cœur de nos préoccupations, afin d’ouvrir l’ensemble de notre ville, de lui permettre de se connecter à toute l’agglomération parisienne. Or, si le sud et le centre-ville de Colombes possède déjà un accès privilégié aux gares SNCF de la ligne Paris-Saint-Lazare, (Ces quartiers, historiquement, se sont construits grâce au chemin de fer), le nord (construit sous le règne de la toute puissante voiture) est loin de toute ligne de transport en commun. Il me semble donc plus intéressant de faire bénéficier l’ensemble des quartiers Nord de Colombes de cette jonction au réseau. La solution A ne relie que les Grèves, à l’Ouest (déjà connectées au T2), en laissant de côté les Fossés-Jean, à l’Est. Seule la solution B permettrait, pour la première fois, d’ouvrir le Nord-Est de Colombes aux transports en commun. Sans cela, les Fossés-Jean seraient condamnés à rester hors-jeu pendant très longtemps encore !
Je préfère aussi cette solution B, pour la liaison quasi-directe entre le stade Yves-du-Manoir et la gare du stade. Pour que les spectateurs parisiens des matchs du Racing-Métro 92 puissent rentrer plus facilement chez eux !

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 21:59

Intriguant, non ? Mais pourquoi diable, a-t-on apposé ces marques ; le plus souvent par série de trois, sur les façades des nouveaux immeubles colombiens… Regardez bien : l’immeuble du Pont de la Puce, celui de la fourche Estienne d’Orves-Rouget de l’Isle, Henri Barbusse, avenue de l’Europe, Charles-de-Gaulle (sur le site de l’ancien Attac), le nouvel établissement pour personnes âgées (EHPAD) rue de Varsovie, les villas de la rue Béranger, ou le petit immeuble rue Bouin, etc, etc… Il y en a partout !!!!
Un symbole ? Peut-être… Une signature ? Oui ! Les trois carrés : c’est le logo-symbole d’une agence d’architecture de Levallois : International d’Architecture, créée en 2001, dont le gérant se nomme Julian Rincon. Il est bien Colombien, mais de Colombie. Alors, quel rapport avec Colombes ? Et pourquoi une telle « mainmise » sur les constructions colombiennes de la période 2001-2008 ? Parce qu’il y a très peu de nouveaux programmes qui ne portent pas cette marque… !
Si vous allez sur le site internet de l’agence, vous constaterez à travers les dessins des « projects » que les réalisations effectuées sur notre territoire n’étaient que le début d’un projet plus vaste. En réalité, cette agence était celle « suggérée » par la Codevam (société mixte Ville-Privée chargé des opérations d’aménagements urbains) dirigée alors par le mari de l’ancien maire. La question se pose alors : pourquoi la plupart des opérations-promotions pilotée par la Codevam, et même hors de son périmètre (bizarre), a été réalisée par le même architecte ? Le résultat ne peut en effet laisser le moindre doute : il y eu une volonté de « flécher » le choix des opérateurs pour que ce seul cabinet intervienne. Alors quoi ? Pour quel objectif ? Esthétique ? Pour homogénéiser le style architectural, donner une identité visuelle au « nouveau Colombes », marquer de sa signature, se prendre pour un démiurge, un peu dérisoire, un peu mégalo ? Ca, c’est la version poétique des choses.
D’autres esprits, moins romantiques, pourraient voir autre chose dans ce quasi-monopole exercé sur la création architecturale du mandat Gouéta. Mais sans preuve, ce serait de la diffamation !
Que faut-il retenir de tout cela ?
Il faut mettre ces choses dans une perspective historique… L’hôtel de ville a été construit par les frères Leseine, alors que l’un des deux était conseiller municipal, alors…Et notre grand maire Maurice Chavany (sans jeu de mots : il était à l’origine de la candidature de Colombes pour les JO de 1924) menait une fructueuse activité d’architecte-entrepreneur à Colombes et alentours, dans les années 20-30 !

Un dernier mot sur le style architectural de Julian Ricon. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça change de ce qu'il y avait avant 2001 ! C'est plus beau, plus moderne, mieux intégré, de bien meilleure qualité. Regardez particulièrement les projets, sur le site web, de la Gare du Stade ou de la passerelle sur l'A86 : il y a du soufle ! Mais, depuis 2008, ces beaux rêves se sont envolés...

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 23:50

Peut-être ne l’avez-vous pas remarqué… Mais, à Colombes, certains immeubles - neufs - portent une marque bien étrange : un carré rouge, sur fond blanc. Que dis-je ! C’est non pas un carré isolé, mais bien souvent une série de trois sur une seule façade…
Tiens, tiens, mais pourquoi ?

Vous le saurez…après m’avoir envoyé toutes les adresses où l’on peut rencontrer ce drôle de signe.
Alors, à vos marques, prêt ?
Allez dans les rues, les avenues, les venelles de Colombes et, le regard affuté, repérez-les.
Bientôt, vous en verrez partout… !

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26 avril 2009 7 26 /04 /avril /2009 15:32

Lors du prochain conseil municipal, mercredi prochain, hormis les délibérations, est présenté le lot de décisions que le Maire a pris sans passer par le vote des conseillers. Au sein de celles-ci, se retrouvent les préemptions, les conventions, etc…
Et là, surprise. Philippe Sarre a signé un bail commercial de 9 ans avec une SCI privée pour occuper les locaux de l’ancienne ANPE, rue Gabriel Péri, devant le cimetière. Cet espace de plus de 400 m² est destiné à un service administratif municipal (superficie totale 1.084 m2 dont surface utile totale du rdc, 465 m2, et sous sol 427 m2 + 95m2 de stokage). Le coût ? Plus de 200 000 € de droit d’entrée et un loyer dépassant les 7000 € mensuels (exactement 88.450 €, par an). Et tout cela dans le cadre des baux commerciaux 3-6-9. Donc, avec les augmentations annuelles, l’ensemble va coûter près de 1,2 millions d’euros sur 9 ans….
Quelle drôle de façon de gérer les deniers publics, quand tant de locaux appartenant à la commune sont libres, disponibles, voire délaissés ou même en ruine… Un exemple ? Le terrain de l’ancienne crèche de la rue 8 mai 1945, à proximité de La Poste. Un autre ? L’ancienne permanence de Nicole Gouéta, face à l’Ecole Maintenon. Encore ? La Bourse du Travail, le long de la voie ferrée, à côté de la Gare du centre, le 10 rue de la Reine Henriette, le 88 rue du bournard... Etc, etc, etc…
Une mise à plat des propriétés communales est indispensable avant de dépenser l’argent public n’importe comment. On avait vu lors du débat d’orientation budgétaire que la municipalité envisageait en plus ! de démarrer le projet d’un nouveau centre administratif (plus de 15 ou même 20 millions € non encore budgétés). Tout cela est confus, mal coordonné et dispendieux, et surtout inutile alors que les circonstances ne sont pas favorables à ces errances budgétaires. Il faut arrêter les déménagements hors-de-propos pour se concentrer sur un recentrage des services municipaux, assorti d'une réflexion globale sur leur pertinence face à la réalité des besoins des Colombiens et d'une future vision intercommunale.

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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 16:10

Après 2001, il y avait eu la construction de 2 ensembles de logements en accession à la propriété grâce à de petites opérations menées par des promoteurs privés. Un ensemble commercial avec une grande surface ouvrait la voie au dynamisme pour un quartier jusqu’alors désert et confiné. Aucune mixité ne pouvait auparavant s’installer dans cette zone couverte de HLM, joignant les Grêves à Audra, et s’étalant vers le centre-ville. Le renouveau du « village » était entamé avec l’idée de rompre la logique tout-sociale pour insuffler un peu plus d'air extérieur.
Dans cette perspective, dès 2002, l’idée de détruire les deux barres longeant la rue de Frankenthal se formait. La première fut abattue en 2007. Et le projet urbain entre l’A86, l’avenue de l’Europe et l’hôpital Louis-Mourier devait poursuivre cette démarche d’ouverture du quartier qui accueillera, un jour, le tramway T1. Nous avions réclamé, à l’époque et sans succès, que le projet envisagé, dorénavant intégré au plan de rénovation porté par l’ANRU, propose des bâtiments respectueux de l’environnement (HQE, ou même THPE).
Aujourd’hui, le projet change de forme avec la municipalité de gauche qui a sauté sur l’occasion pour reconstruire sa clientèle en détournant le dessein originel pour rebâtir un ensemble compact , futur ghetto, de 150 logements sociaux, enserré entre la rue de Frankenthal, l’avenue de l’Europe et la nouvelle voie créée au cœur de l’opération globale. (journal municipal du mois de mars, p.24)
Pourquoi ajouter encore à ce quartier de la fragilité sociale ? Stopper son renouveau par ce retour en arrière ? Pourquoi continuer à concentrer des populations en difficulté sur une portion réduite quand on pourrait insérer un pourcentage (pourquoi pas 20% ?) de logements sociaux dans chacun des immeubles ? Pourquoi accroître l’isolement d’un habitat face à un autre, poursuivre cette stigmatisation urbaine dont on connaît les conséquences néfastes ? Le clientélisme devient l’unique stratégie de la municipalité au détriment de l'équilibre de notre commune.

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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 21:03

Les travaux commencent. Voici le contenu d'un dépliant d'informations diffusé dans les bus.

Avec quelque 58000 voyageurs par jour, la ligne du T2 Issy-Val de Seine - La Défense connaît un succès croissant depuis sa mise en service il y a 10 ans. Le prolongement du T2 à Bezons, prévu d'ici la fin 2011, s'inscrit dans une volonté d'amélioration des services et devrait assurer les déplacements de 9750 voyageurs supplémentaires aux heures de pointe.

Le nouveau tronçon de ligne permettra aux voyageurs de rejoindre La Défense depuis Bezons en 12 minutes seulement, alors qu'aujourd'hui, le même trajet en bus peut nécessiter jusqu'à 40 minutes en heure de pointe. Le matériel routant, de type Cuadis 302, sera identique à celui mis en service sur la ligne T2 actuelle.

Il circulera toujours en rames composées de deux éléments, offrant ainsi plus de confort aux voyageurs.


Les travaux concessionnaires


Des réseaux repensés

La mise en place de nouveaux réseaux concessionnaires nécessite une période conséquente de travaux. Ceci permet de maintenir le fonctionnement des réseaux existants pendant la réalisation des réseaux neufs, mais aussi d'effectuer des essais sur ces derniers avant leur mise en service définitive.
Un fonctionnement en continu

Le prolongement de ta ligne T2 nécessite que tous les réseau, des concessionnaires (France Telecom, GDF, EDF, assainissement, ...) situés sous la future plate-forme du tramway, soient supprimés, enterrés plus profondément, déplacés ou déviés sous les trottoirs. Ainsi les réseaux seront accessibles pour toute intervention future, sans gêne pour l'exploitation du tramway.

Durée des travaux

Les travaux de déviations des réseaux souterrains ont débuté en juillet 2007. Ils sont réalisés en plusieurs étapes en fonction des secteurs concernés pour s'achever en 2009.


Les travaux liés au prolongement


Les aménagements urbains

Le réaménagement de la chaussée et des trottoirs permettra d'accueillir le tramway. Par ailleurs, la création d'une piste cyclable sur tout le tracé facilitera le déplacement des vélos en toute sécurité.

Le projet prévoit aussi d'installer un nouveau type de mobilier urbain accompagné d'aménagements paysagers comme la plantation de nombreuses essences d'arbres qui rendront votre trajet plus agréable.

Le système de transport

Le prolongement nécessite donc la mise en place d'une plate forme sur laquelle le tramway circulera.

Pour améliorer l'offre de services des transports en commun, 7 stations supplémentaires seront créées sur le tracé de la ligne T2.
3 nouvelles stations à Colombes : Jacqueline Auriol (devant les Portes de la Défense) ; Victor Basch et Parc Pierre Lagravère.

Financement du prolongement du tramway

Le budget global alloué au projet de prolongement du tramway à Bezons s'élève à: 223,490 millions d'euros. (17% État ; 9% CG92 ; 6% CG95 ; 3% RATP ; 65% Région Ile-de-France)

Le projet est inscrit au contrat de plan État-Région 2000-2006.
Le département des Hauts-de-Seine, le département du Val-d'Oise et la RATP sont les maîtres d'ouvrage du projet.

Le STIF participe au projet T2 en tant qu'autorité organisatrice des transports en Île-de-France.

Phasage des travaux du prolongement à Bezons

Les travaux proprement dits du tramway débuteront à Colombes dès le 5 janvier 2009, pour se généraliser sur tout le tracé, et se termineront au printemps 2011.


Après une phase de tests, le prolongement sera mis en service fin 2011.


Gênes occasionnées en voirie

Pendant les travaux, deux voies de circulation dans chaque sens seront conservées autant que possible afin de limiter au maximum la gêne occasionnée.
Déviations d'itinéraires

Cependant, des perturbations sur la circulation des bus sont à prévoir dès janvier 2009 :   Déplacements provisoires de certains arrêts de bus.

 

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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 11:14

C'était la réunion de la dernière chance...Le Parisien nous livre ces paroles de Philippe Sarre : "La réunion nous permettra de savoir si le projet Lorenzetti peut se faire chez nous, expose le maire. Dans le cas contraire, nous travaillerons très vite avec le conseil général sur autre chose pour Yves-du-Manoir".
En lisant ces lignes, tout le monde commençe à comprendre que le maire ne voulait pas du projet du président du Métro-Racing 92, Jacky Lorenzetti Et même qu'un autre projet est déjà en cours…

Résultat ? Le club de Rugby, futur tête d’affiche du top 14 déménage et va s’installer dans un nouveau stade… à Nanterre !!

Pour Colombes, cette nouvelle est un désastre. Rien de moins. Et tout a été traité à la petite semaine. Accueillir sur ses terres un club prestigieux, un futur grand du rugby français, dans un stade moderne, nouvel  emblème d’une ville en recherche d’identité, dans un quartier à dynamiser… cette perspective était tout simplement essentielle au futur de notre ville. Dès lors, il aurait fallu que tout soit fait pour que cela devienne réalité.

Pour ne l’avoir pas compris, pour ne pas avoir su mettre sur la table les moyens et les solutions que supposait pareille entreprise, le maire a commis une lourde faute, significative de son absence de vision et de son manque d’envergure.

Vous entendrez bientôt que tout cela est la faute des transports (du STIF), ou du Conseil Général (de Droite), voire de l’ancienne municipalité, ou enfin de Lorenzetti lui-même. Cet écran de fumée est en réalité destiné à masquer l’échec de la gestion politique – personnelle – du dossier par Philippe Sarre.

Comment mesurer l’énormité de ce désastre ?

Voici les données du projet abandonné : en 2002, le Conseil Général achète les 24 hectares cédés par le Racing et lance un projet de rénovation d’ensemble du site. Est alors envisagée rien de moins que la plus importante opération d’aménagement de l’histoire de Colombes. En 2006, la commission permanente départementale adopte le principe du syndicat chargé du projet d’un parc des sports prévu pour 2012 comprenant :

- un stade secondaire de 1 500 places et sept terrains d’entraînement,

- un nouveau stade d’honneur de 20 000 places avec un hôtel trois étoiles intégré,

- un pôle de loisirs et de commerce, orienté sports et loisirs, de plus de 45 000 m2.

Le débat entre le président Lorenzetti et les porteurs du projet s’établissait sur la jauge du stade à élever : 20000, 30000, ou 35000 places ? Les discussions allaient bon train. Quoi de plus normal alors ? C’est alors que la pression monte. Le Parisien s’en fait largement l’écho. Le président du Club fait monter les enchères… Normal pour un entrepreneur qui voit son interlocuteur municipal hésiter, voire mégoter. Au lieu de transcender ses appréhensions pour emporter la décision, le maire reste sur ses positions et signe la perte du projet. C’est dans ces moments-là que l’on apprécie la véritable nature et la stature du responsable municipal. La réponse est navrante pour Colombes. Quel gâchis !

 

 

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 16:06

Franchement, quand je l'ai lu, je ne l’ai pas cru ! Et pourtant… C’est bien Jacques Grossard qui prend – reprend - la direction de la CODEVAM. Qu’est-ce que la CODEVAM ? Le bras armé de la politique urbaine de la municipalité. Créée pour mettre en œuvre les fameuses ZAC qui sont en réalité des zones de non droit commun et d’autorité publique (expropriations, préemptions, sortie des règles du plan d’occupation des sols, etc..). Pour quel objectif ? Quand la municipalité est de droite, elle fait construire par l’intermédiaire de cette - sa - Société d’Economie Mixte (plus souple, car de droit privé, mais soumise aux contraintes des marchés publics par son statut et par la présence majoritaire de la commune dans son capital), la CODEVAM, des logements, bureaux, commerces, etc…. comme par exemple "le Pont de la Puce". Et quand la municipalité était communiste, l’outil était utilisé pour faire sortir de terre les barres du Petit-Colombes, etc…

Je force le trait pour expliquer que la ZAC, mise en œuvre par la CODEVAM, peut prendre différents aspects, avec comme base juridique, la confiscation de la propriété privée, nécessairement de petite taille, au profit d’une volonté politique publique globale, brusquant ainsi le cours naturel de la régénérescence urbaine avec des opérations de grande envergure et d’un impact irrémédiable sur le tissu urbain.

Revenons donc au nouveau directeur de la CODEVAM nommé par le président de la SEM, le maire Philippe Sarre : Jacques Grossard. Ce dernier était maire adjoint délégué à l’urbanisme dans la mandature communiste, avant 2001, et donc patron politique de la CODEVAM. Il est surtout l'auteur des opérations d’implantation sociale lourde de la dernière mandature de Dominique Frelaut, comme les ilots de HLM derrière le Musée Municipal, face au clocher ou encore ceux de la Place Rhin et Danube - Rue Saint-Denis, qui défigurent le centre-ville. Ses hauts faits d’armes le distinguent aussi avec son action vigoureuse au Petit-Colombes. Jacques Grossard a créé ainsi la zone HLM s’étalant de la place Aragon jusqu’à la Seine, le long du Boulevard Charles-de-Gaulle. Bilan de la politique urbaine menée par Jacques Grossard jusqu’en 2001 ? Hormis quelques exceptions (destruction de la barre Paul Bert et l’installation des Portes de la Défense), le coup a été rude pour Colombes : ghettoïsation renforcée au Nord et défiguration du centre-ville. On aurait pu imaginer un meilleur choix pour définir les futures orientations urbaines de notre nouveau maire ! 

Je crois vraiment que dans ce cadre, venir nous arroser de bons sentiments écologistes en nous faisant croire que le roi bétonneur, M Jacques Grossard, est devenu un adepte de l’environnement avec l’écoloquartier de La Marine, c’est aussi risible que lorsque Nicole Gouéta nous jouait sa propre partition verte !

 

Aussi, je vous invite à venir nombreux aux « Assises pour une ville écologique » le 1er décembre à l’Avant-Seine pour que le débat colombien ne soit pas confisqué par des pseudo-écolos. D’ailleurs, la présence de personnalités adeptes de la décroissance collectiviste comme Jean-Marie Pelt, - figure des Verts, ainsi que Dominique Voynet : comme si les Verts avaient le monopole de l'Ecologie en France ! - n'est pas de nature à apaiser mon inquiétude, à savoir celle de trouver à la place de mesures concrètes et lisibles capables de faire avancer notre ville, une lecture idéologique décroissante et utopiste et finalement négative.

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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 22:00

Quand on parle du logement, dans le cadre d’un débat politique, c’est bien souvent pour ne pas dire « logement social ». Voici pourtant, le cœur de la question. Parce qu’il fait l’objet, le plus souvent, d’une initiative et d’une volonté publique.

Evidemment, la gauche ne partage pas le même point de vue que la droite sur le sujet. Et cette opposition a créé et continue à produire des fractures idéologiques dont la manifestation physique est perceptible par tous – et c’est le seul sujet qui soit aussi visible – car elle préside à l’urbanisme de notre ville.

Ainsi, pour avoir voulu se constituer une clientèle et un bastion dans le croissant nord de notre ville composés d’une écrasante majorité de logements sociaux à haute concentration de familles défavorisées (Selon Direct Matin Plus du 20 mai, le Secours Catholique classait dernièrement le Petit-Colombes comme l’un des quartiers des Hauts-de-Seine les plus pauvres du département), la gauche porte une lourde responsabilité face à l'état profondément divisé de notre ville.

La droite, quant à elle, a voulu reprendre la main sur ces quartiers, avec deux axes : remodeler le quartier de l’Europe/Ile-Marante (notamment en abattant deux barres) et injecter plus de 265 millions d’euros sur les trois quartiers nord. L’objectif était clair : modifier la sociologie de l’Europe et permettre la remise en état globale des autres quartiers. J’ai déjà exprimé mon avis sur cette politique de renouvellement urbain et son manque d’ambition. Je n’y reviens pas.

Pour l’heure, il s’agit de comprendre les nouvelles orientations politiques de la municipalité de gauche, en la matière, qu’Alexis Bachelay nous fait découvrir sur son blog au travers de la reprise d’une interview de Philippe Sarre dans le Parisien.

- Construire 150 logements sociaux à l’Ile-Marante
- Puis, créer de 100 à 150 par an, pour arriver à environ 800 sur la mandature, et maintenir le taux de logements sociaux aux alentours de 33 %
- Au total, 2500 logements seront construits en six ans, tous types d'habitat confondus.

Il faut ajouter à cela les annonces de Mme Fritsh lors du conseil d'installation, qui informait les habitants des Fossés-Jean de l'arrêt du projet de réaménagement (notamment la destruction de la barre) en figeant les projets imaginés pour le quartier.

On comprendra que tout cela ressemble à de la grosse ficelle idéologique et à un véritable retour en arrière. Cela correspond en effet à la volonté de prendre l’exact contre-pied de l’action de l’ancienne municipalité de droite.
Les intérêts de notre ville seront encore sacrifiés sur l’autel de la manœuvre politicienne. La gauche a gagné en 2008 grâce aux quartiers nord. Il s’agit pour elle de remercier ses électeurs et de conforter ses bases électorales que la droite avait tenté d’ébranler, sans succès, entre 2001-2008.

Le logement, social et en accession, ne peut plus être instrumentalisé de la sorte par la droite ou par la gauche. Il faut rendre le débat plus sain et rétablir les faits.

Si Colombes ne compte dans son ensemble que 33% de logements sociaux, les quartiers nord concentrent plus de 70 % des HLM de Colombes. La proportion qui pouvait ainsi sembler acceptable se révèle alors tout à fait déséquilibrée. Or, la politique de la municipalité de Gauche voudrait encore ajouter du logement social dans ces quartiers déjà surchargée ! Cela est purement démagogique et préjudiciable à notre ville.

D’autre part, il ne faut plus envisager ces questions en réfléchissant par quartier ou bloc. La véritable « mixité », c’est celle qui rassemble et non divise. Il faut donc prévoir sur l'ensemble du territoire communal et pour chaque nouveau programme immobilier, un véritable échange et partage des types de logements pour créer cet équilibre au sein de chacun d’entre eux. Nous préconisions, lors de la campagne municipale, la réservation de 25% de logements sociaux pour chaque opération en accession à la propriété et de 25% de logements privés pour chaque immeuble HLM. Et la revente d’une partie du parc social en concertation avec les locataires. Seule, cette démarche globale peut permettre la rencontre des populations.

Si la politique du logement de la gauche est appliquée telle qu’exposée aujourd’hui par le maire, les problèmes de fracture urbaine propre à Colombes ne risquent pas de s’arranger…

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15 septembre 2007 6 15 /09 /septembre /2007 09:28

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