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Le Racing-Métro 92

 

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 09:49

Le monde a changé depuis septembre 2008. L’histoire retiendra sans aucun doute cette date pour marquer la rupture avec le XXe siècle, beaucoup plus que le 11 septembre 2001 qui, lui, appartient au siècle précédent. Rien ne sera plus comme avant. Les prévisions pour 2009 tombent : chômage : 9,8% (soit + 900 000 chômeurs) ; croissance : -1,8 % (soit la baisse la plus importante jamais enregistrée) ; et on pourrait égrener longtemps les performances de ce type : déficits, endettement, faillite, trou de la sécu… Bref, tout a changé depuis presque 7 mois.
Et à Colombes ? Rien ne paraît toucher le programme de notre municipalité. La crise ? Connait pas. Partout dans le monde, en France, des décisions d’urgence et des réformes structurelles de long terme sont entreprises. Ici, rien. Comme si de rien n’était. Ah si ! Les vœux aux personnalités sont annulés…
Pour nous l’apprendre, nous recevons ainsi dans nos boîtes aux lettres un document du maire. Incroyable pour quelqu’un qui nous assurait vouloir faire light cette année : le double A4 distribué aux 40000 foyers colombiens (en papier non recyclé : j’espère qu’il y a une compensation carbone prévue), ca doit se monter autour de 15000 €. De quoi inviter les Colombiens à un cocktail, même un peu plus chichement que d’habitude.
Voilà pour la forme.
Sur le fond. Le maire nous livre ses conclusions quant à la manière dont la crise impacte notre ville. Et là, tenez-vous bien, la crise mondiale, dévastatrice et historique pour toutes les économies mondiales, menaçant des centaines de milliers d’emplois, sous la plume de notre édile, lui inspire cette décision surréaliste : « Malgré ces contraintes (litote !), nous avons décidé de tenir nos engagements basés sur notre triptyque fédérateur voulant faire de notre ville : une ville plus solidaire, plus écologique, plus démocratique. »
Le bateau prend l’eau de tous bords, mais les musiciens continuent leur morceau. Irresponsable, incroyable, et pourtant vrai. La gestion socialiste montre son véritable visage à travers ce document, avec des décisions stupéfiantes qui prolongent le « paquet social » (gel des loyers du parc HLM, baisse des quotients familiaux) déjà entériné : la relance de la construction de logements sociaux et la disparition de la police municipale. Pour ce dernier point, regardez la vidéo du dernier conseil municipal, ci-contre : elle est éloquente.


Le reste tient de la mesurette ou de l’effet d’annonce.
Alors que nous devrions être tendus vers la réorganisation de nos services municipaux afin de les rationnaliser, de les rendre plus efficaces et moins chers ; vers la recherche de nouvelles recettes fiscales (entreprises, logements en accessions, zones commerciales) pour créer davantage de recettes, le maire poursuit le programme de la gauche plurielle, comme si de rien n’était !
Quel sera le résultat de cette politique ? Nous le savons déjà, elle a été mise en œuvre pendant 36 ans, sous la municipalité communiste dont Philippe Sarre se pose résolument en successeur : endettement, délabrement, ghettoïsation… Nous voici retourner en arrière vers un nouvel appauvrissement de notre ville. Avec toujours ce fameux slogan si démagogique : « une ville où il fait bon vivre pour tous. » Mais, cette fois, le contexte est différent. La crise accentuera encore davantage la paupérisation programmée. Alors, les effets vont être démultipliés. Bien tristes vœux que vous nous présentez là, monsieur le Maire.

 

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 21:28

Je reçois ce courrier du cabinet du maire faisant réponse à mon article du 21 décembre au sujet de l'abandon du projet du stade Yves-du-Manoir. Je me devais de proposer cette réponse aux Colombiens qui ont le droit de savoir comment ce dossier essentiel pour notre ville avait été - si mal - défendu par Philippe Sarre. Celui-ci nous indique ainsi que pour garder le Racing à Colombes, il avait tout tenté en offrant au président Lorenzetti des tentes, un peu de com et des petits-fours...

"Monsieur,

Je me permets de répondre personnellement aux propos que vous avez tenus dans votre blog le 21 décembre dernier au sujet de ma supposée mauvaise gestion du projet du stade Yves du Manoir.
Je souhaitais vous apporter des précisions étayées pour tordre le coup à votre argumentaire qui s'apparente plus à un réquisitoire fallacieux qu'à la description objective de mon action sur ce dossier.
Je ne voulais pas vous répondre sur votre blog, pour ne pas alimenter, d'une part, des polémiques vaines qui ne semblent être mises en oeuvre que pour fructifier le fond de commerce d'un jeune acteur politique de notre commune et d'autre part pour ne pas démontrer une nouvelle fois à vos yeux « mon manque d'envergure » en m'abaissant à jouer les bretteurs avec l’un des nombreux bloggeurs de notre ville.
Pour autant, je ne peux vous laisser répandre des contre-vérités manifestes concernant ma prise en charge du dossier du stade Yves du Manoir.
Votre propos part d'un curieux postulat : « le maire ne voulait pas du projet du président du Métro Racing 92, Jacky Lorenzetti » !

En lisant cela, je me suis dit que vous étiez soit mal renseigné, soit de très mauvaise foi. Il ne vous aura sûrement pas échappé qu'à mon arrivée ce dossier était totalement enlisé.
Il relevait d'un projet départemental, puisque, dois-je vous le rappeler, le propriétaire foncier du stade et le premier partenaire du club de rugby n'est autre que le Conseil Général et non la ville de Colombes.
Dans cette mesure, j'ai tout de suite fait savoir aux dirigeants du club ainsi qu'au Président du Conseil Général que j'allais « mouiller le maillot » - pour reprendre une métaphore rugbystique - pour permettre au projet Lorenzetti de voir le jour à Colombes.
Dans ce contexte, nous avons donné des gages au Président du Racing Rugby quant à notre volonté de partenariat :

- Ecran géant pour la retransmission en juin de la finale de pro D2 sur la place Henri Neveu avec près de 500 spectateurs en pleine après-midi.
- Présentation de l’équipe 2008/2009 à l’Hôtel de Ville, en présence de la presse et de nombreux invités.
- Location d'une plate-forme de retransmission TV pour l’année et prêt de barnums pour l'accueil des invités d'après match
- Renforcement de notre aide à la diffusion des supports de communication annonçant les matchs à Colombes
- Accord de principe concernant la construction dune nouvelle tribune de 4700 places en cas de monté dans le Top 14.

Cet engagement fort de la nouvelle municipalité a été très apprécié par Monsieur Lorenzetti, puisqu'il a confirmé la présence du club pour les 4 ans à venir et son souhait de coeur de voir aboutir son projet « d'Aréna » de 35 000 places à Colombes.
Pour autant, tous les partenaires de ce projet, ont très vite compris que la pierre d'achoppement, dans la réalisation de ce « grand stade » à Colombes, résidait dans la capacité de la gare du stade à absorber un flux de 35 000 spectateurs dans des temps raisonnables.
C'est pour cela que j'ai pris la décision de rencontrer le Président de la Région Ile de France Jean-Paul HUCHON qui, en tant que Président du syndicat des transports d'Ile de France, a pris l’initiative avec moi de convoquer l’ensemble des acteurs du transport sur Colombes, ainsi que le Conseil Général et les dirigeants du club.
Cette réunion de la dernière chance n'était pas du tout comme vous l'affirmez, « un écran de fumée », mais bien une réunion de travail pour trouver un moyen de débloquer la question des transports. Elle n’a pas abouti à des solutions concluantes et j'en suis le premier désolé.
J'ai annoncé que je ne renoncerai pas à faire revivre ce lieu emblème de notre ville qui fut trop longtemps laissé en déshérence par l'équipe municipale précédente. Je rencontre d'ailleurs le 5 janvier prochain, Monsieur Devedjian, pour continuer à travailler à un projet d'avenir pour le stade Yves du Manoir.

Vous le voyez, nous sommes loin de vos allégations mensongères.
Vous citez un article de presse du « Parisien » en date du 11 décembre, il eut été honnête de le citer jusqu'au bout et par exemple de reprendre mes propos, là où j'affirme: « Nous avons bien compris que Jacky Lorenzetti cherchait aussi ailleurs, mais nous continuons à défendre notre logique, car Yves du Manoir est un équipement structurant, patrimonial. Construire un nouveau stade, ici, c'est un projet intéressant pour le club, la ville, le département et la Région » !
Après il n'est pas très honnête de faire croire qu'il dépendait de la ville de faire aboutir ce projet.
Pour quelqu'un qui milite dans un Parti si soucieux, à juste titre, des deniers publics, il est pour le moins étonnant que vous demandiez à la commune de « mettre tous les moyens » pour faire aboutir le projet Lorenzetti.
Dois-je comprendre qu'il eut fallu que la ville porte financièrement elle-même un projet qui dans son épure est de 300 millions d'euros, sans parler des millions d’euros devant être investis tant à la gare St Lazare qu'à la gare du Stade ou sur les lignes intermodales de tramway, ce qui en outre, n'est en aucun cas de notre ressort ?

Je souhaite enfin vous rappeler que l'ancien Maire, Mme GOUETA, dont vous avez été l’élu pendant 7 armées, après avoir présenté au Conseil Municipal le projet du Racing, n'a de cesse aujourd’hui de le critiquer. Elle a même, en présence du Président du Conseil Général, lors de la dernière réunion du Syndicat Mixte, indiqué qu'il fallait s'intéresser au projet porté par M. LAPORTE.
je vous informe également que j'ai reçu le Secrétaire d'Etat à sa demande, dans mon bureau courant octobre. Je vous avoue ne pas avoir été convaincu par un projet aujourd'hui bien vague.
Je crois que votre verbe vous emporte et qu'un peu de sérieux et d’honnêteté ne nuit jamais au débat public.

J'ai placé mon volontarisme, là où je pouvais agir, en réunissant les acteurs, en augmentant financièrement notre contribution, en réaffirmant auprès des dirigeants du club, notre soutien constant.
Puisque vous jouez les Cassandres, puisque vous parlez « d'échec » qui me serait imputable, je vous propose de continuer à suivre ce sujet, car je ne doute pas qu'ensemble, avec tous les partenaires de ce dossier nous trouverons un avenir à ce stade mythique.
Et je suis certain que vous saurez reconnaître « ma vision » pour le stade de Colombes dans les mois et années qui viennent.
En espérant que ces précisions vous feront méditer cette phrase du grand philosophe juif médiéval Ibn Maïmoun: « L'excès du verbe est le fruit d'une absence de certitude ».

Bien à vous.

Philippe SARRE"

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2 janvier 2009 5 02 /01 /janvier /2009 20:20

C'est sous la neige que démarre 2009 !

En cette période de voeux, il serait évidemment aisé de s'enfermer dans les perspectives pessimistes tant la situation semble catastrophique. Les prévisions sont connues et rien parait pouvoir éclaircir un peu la triste année 2009 que nous commençons.

Du côté municipal, en revanche, la situation s'éclaire ! Ceux qui imaginaient une municipalité tournée vers l'avenir, se rendent compte que la réalité est toute autre. Attaques incessantes envers la gestion précédente, mesures démagogiques à tout-va (désarmement de la police municipale, gel des loyers, saupoudrages associatifs, maintien des charges de fonctionnement municipales...), oeillères idéologiques (baisse des impôts de 2% quand le budget communal accuse un futur déficit de 10 Millions d'Euros...), manque d'ambition (abandon du projet du stade Yves-du-Manoir), etc.. Bref, les nouveaux s'appliquent à détricoter ce qu'ont fait les anciens : vaste programme !

J'espère cependant que cette nouvelle année sera un moment de réconciliation, de débat, car l'enjeu est énorme pour Colombes. Cette crise verra la concurrence existante entre les communes du nord du département s'accroître pour attirer les quelques sources de recettes qui se raréfient (entreprises, commerces, logements en accession...) et qui constituent néanmoins le carburant indispensable à tout moteur municipal. Et notre ville n'a pas, loin de là, les meilleurs atouts à proposer pour les capter. Il faudra donc inventer, créer, innover et voir plus loin, afin de répondre à l'exigence de développement que Colombes se doit d'offrir à tous ses habitants, et notamment aux plus fragiles.

Que cette année se place donc sous le signe du rassemblement ! Loin des chemins partisans néfastes pour notre ville ! Unis pour faire en sorte de construire une Colombes plus moderne, plus sûre, plus riche, plus belle, plus écologique ! Tournons-nous enfin vers l'avenir !

 

Bonne année à tous !

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27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 08:03

Ce document n’a aucun intérêt.
Je m’explique.
D’abord sur le principe. C’est le début de la litanie des rapports revanchards destinés à montrer aux Colombiens que les anciens étaient des nuls et que les nouveaux sont très bons. On connaît la musique, on l’entend depuis près de 8 ans ! Lassant.
Sur le fond ensuite. Savoir de quelle manière les agents travaillent entre eux ou avec leurs autres collègues, avec quel matériel, à quelle heure, ou que sais-je encore… n’intéresse que leur hiérarchie qui doit en tirer des conclusions pour trouver des solutions aux quelques problèmes que d’ailleurs tout le monde connaissait parfaitement. Alors, rien de véritablement inattendu dans ce rapport.
La véritable information qui aurait été utile à examiner, c’est le résultat. Quel est-il pour un service si « mal géré » ? Entre 2001 et 2007, Colombes a enregistré  une baisse de 23,6% de la délinquance, une baisse de 43% de la délinquance sur voie publique, une baisse de 34% des violences envers les femmes et une baisse de 24% des dégradations de véhicules. On vous laisse donc imaginer la performance qui aurait pu être enregistrée si le service avait été bien encadré ! Ces chiffres sont parmi les plus significatifs du département des Hauts de Seine. Voilà les résultats qui intéressent les Colombiens et pas le nombre de cartouches d’encre utilisé par le service ou la présence d’un ventilateur pour le chien, dans le break de la brigade canine.

Cet audit est une mascarade politicienne car il ne s’applique qu’à décrire les fonctionnements internes d’un service municipal sans s’attacher à les relier aux résultats sur le terrain.
De quoi s’agit-il réellement ? Chercher des poux, puis déclarer la bête malade pour enfin l’euthanasier. Voici la véritable intention de la nouvelle municipalité de gauche ! A peine masquée, me direz-vous…Il ne reste qu’une vingtaine d’agents sur la cinquantaine de départ ! Sans parler des ASVP, complètement décimés !

Pour finir, ne soyons pas satisfait pour autant de la gestion de ce service qui vivait sans encadrement de ses missions par un véritable projet politique. Les agents ne savaient pas ce qu’ils avaient à faire, ni où ils allaient. Et c’est très grave. Mais ça n’est pas de leur faute. Il aurait fallu que la politique de sécurité existe et puisse être évaluée. Le groupe municipal dans lequel je me trouvais n’a pas arrêté de pointer ces dysfonctionnements et de réclamer une évaluation des actions de la Police Municipale. En vain ! Et pourtant cette police municipale pourrait être tellement utile dans le contexte colombien ! Si seulement on voulait bien l’organiser au service de la population et de sa sécurité, au lieu de s'en servir comme un simple épouvantail que l'on agite pour faire peur ou pour rassurer, selon le camp. Il est temps de dépasser la question de l'outil et de considérer son objectif pour l'adapter aux attentes - bien réelles - de sécurité des Colombiens particulièrement dans le Nord.

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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 11:14

C'était la réunion de la dernière chance...Le Parisien nous livre ces paroles de Philippe Sarre : "La réunion nous permettra de savoir si le projet Lorenzetti peut se faire chez nous, expose le maire. Dans le cas contraire, nous travaillerons très vite avec le conseil général sur autre chose pour Yves-du-Manoir".
En lisant ces lignes, tout le monde commençe à comprendre que le maire ne voulait pas du projet du président du Métro-Racing 92, Jacky Lorenzetti Et même qu'un autre projet est déjà en cours…

Résultat ? Le club de Rugby, futur tête d’affiche du top 14 déménage et va s’installer dans un nouveau stade… à Nanterre !!

Pour Colombes, cette nouvelle est un désastre. Rien de moins. Et tout a été traité à la petite semaine. Accueillir sur ses terres un club prestigieux, un futur grand du rugby français, dans un stade moderne, nouvel  emblème d’une ville en recherche d’identité, dans un quartier à dynamiser… cette perspective était tout simplement essentielle au futur de notre ville. Dès lors, il aurait fallu que tout soit fait pour que cela devienne réalité.

Pour ne l’avoir pas compris, pour ne pas avoir su mettre sur la table les moyens et les solutions que supposait pareille entreprise, le maire a commis une lourde faute, significative de son absence de vision et de son manque d’envergure.

Vous entendrez bientôt que tout cela est la faute des transports (du STIF), ou du Conseil Général (de Droite), voire de l’ancienne municipalité, ou enfin de Lorenzetti lui-même. Cet écran de fumée est en réalité destiné à masquer l’échec de la gestion politique – personnelle – du dossier par Philippe Sarre.

Comment mesurer l’énormité de ce désastre ?

Voici les données du projet abandonné : en 2002, le Conseil Général achète les 24 hectares cédés par le Racing et lance un projet de rénovation d’ensemble du site. Est alors envisagée rien de moins que la plus importante opération d’aménagement de l’histoire de Colombes. En 2006, la commission permanente départementale adopte le principe du syndicat chargé du projet d’un parc des sports prévu pour 2012 comprenant :

- un stade secondaire de 1 500 places et sept terrains d’entraînement,

- un nouveau stade d’honneur de 20 000 places avec un hôtel trois étoiles intégré,

- un pôle de loisirs et de commerce, orienté sports et loisirs, de plus de 45 000 m2.

Le débat entre le président Lorenzetti et les porteurs du projet s’établissait sur la jauge du stade à élever : 20000, 30000, ou 35000 places ? Les discussions allaient bon train. Quoi de plus normal alors ? C’est alors que la pression monte. Le Parisien s’en fait largement l’écho. Le président du Club fait monter les enchères… Normal pour un entrepreneur qui voit son interlocuteur municipal hésiter, voire mégoter. Au lieu de transcender ses appréhensions pour emporter la décision, le maire reste sur ses positions et signe la perte du projet. C’est dans ces moments-là que l’on apprécie la véritable nature et la stature du responsable municipal. La réponse est navrante pour Colombes. Quel gâchis !

 

 

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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 11:12

Après près de 10 mois de tergiversations…. Le conseiller général et maire de Colombes Philippe Sarre démissionne de son mandat départemental. Cela signifie que les électeurs du canton Nord-Ouest de Colombes vont prochainement (mars ?) être appelés aux urnes pour désigner leur nouveau représentant au Conseil Général des Hauts-de-Seine.

Petit rappel d’histoire… Ce canton est à Gauche depuis des lustres. Il comprend les quartiers Europe, Grèves, Petit-Colombes Aragon, Plateau. Il a été classé parmi les zones les plus pauvres d’Ile-de-France par la Croix-Rouge. Paysage vertical de tours, de barres, de béton ou horizontal de pavillons modestes et récents plantés sur d’anciennes parcelles agricoles, le canton est traversé par des axes qui sont autant de frontières, comme l’avenue de l’Europe, Salvador Allende ou Charles-de-Gaulle. Cette géographie impose à sa population des déséquilibres démographiques majeurs entre ghettos bondés et camps pavillonnaires retranchés, créant des fractures sociales peu conciliables. L’exemple du Collège Henri Dunant illustre parfaitement ces oppositions. La gestion de sa rénovation et de sa complémentarité avec le nouveau « Paparemborde » sera au cœur de la campagne qui démarre aujourd’hui. Les questions de sécurité, particulièrement sensibles aux Grèves ou à Youri Gagarine, apparaîtront aussi légitimement parmi les préoccupations majeures des Colombiens du canton. Les sujets du stationnement et de la propreté risquent aussi de s’inviter dans le débat tant les solutions manquent. Enfin, la question des projets de rénovation financés par l’ANRU dominera, au moment où la crise oblige aux réductions budgétaires : quel impact sur les projets annoncés ? 

Je me répète un peu, mais cet espace est formidablement intéressant pour notre ville car il est une sorte de condensé, de concentré de notre commune. Comme elle, il est séparé entre le pavillonnaire du Plateau (minoritaire) et le collectif social (majoritaire) des bords du canton. Cette séparation se vérifie d’ailleurs dans les urnes qui ont toujours désignées un représentant de gauche, communiste même, jusqu’à Philippe Sarre en 2004.
Quels sont les enjeux politiques de cette future élection ? D’abord vérifier que le PS colombien est toujours plus fort que les Communistes qui ne manqueront de se battre pour reconquérir ce siège. Ensuite, les différents courants socialistes colombiens, après - le soi-disant catastrophique - congrès de Reims, sauront-ils se mettre

d’accord sans s’écharper sur le nom de leur propre candidat ? Bernard Lucas était annoncé... Et Philippe Sarre sortira-t-il gagnant de cette élection, finalement inutile et risquée pour lui ? De l’autre côté, la Droite aura-t-elle véritablement la possibilité de mobiliser toutes ses forces dans une bataille où seuls des coups sont à prendre, après des élections internes fratricides ?  Et le Centre pourra-t-il arbitrer une lutte qui se tient dans un canton où les radicalités étouffent traditionnellement tout compromis ? Enfin, quelle sera la participation des Colombiens pour une élection cantonale partielle qui montre souvent une très forte abstention ?
Regardons la carte électorale des dernières législatives, en juin 2007. Il y a fort à parier qu’elle ressemblera à celle de février 2009. A moins qu’une surprise ne vienne contrarier la chronique d’une campagne courue d’avance ! 

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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 12:29

Il ne m’a pas été possible de me rendre à l’invitation du 1er décembre. Je veux cependant dessiner quelques lignes de base en matière de politique écologique pour notre ville.
D’abord, évitons les habituelles dérives.
Disserter sur la désertification des abords du Sahel, les problématiques de l’eau au Néguev ou la contamination des espèces ornithologiques de la Caspienne est le premier écueil à esquiver. Evidemment, prendre conscience des enjeux mondiaux est essentiel pour envisager l’écologie. Mais, pitié, ne pas tout mélanger ! Le sujet,  c’est Colombes, pas la Terre. Le risque, c’est de se tromper de format et de se perdre avec des problèmes hors de notre capacité d’action.
Autre erreur traditionnelle : la culpabilisation. Nous sommes tous responsables, disent certains, du changement climatique. C’est notre faute. Ah bon ? Et, souvent ce discours culpabilisant s’associe à une prédiction : la fin du monde approche ! Et voilà les images des glaciers engloutis par les vagues gloutonnes de l’océan, les iles submergées par les flots et les déchets qui envahissent la planète…Là aussi, hors-sujet pour notre agenda 21 local. Il y a des solutions et nous allons les mettre en œuvre. Ca, c’est le sujet.
Image:Developpement durable.svgDernier cul-de-sac : l’éparpillement. Quel est le danger actuel ? Il y avait le trou de la couche d’ozone. Il a été « réparé » grâce à une politique volontariste. Aujourd’hui, c’est le réchauffement climatique généré par l’accumulation des gaz à effet de serre, soit principalement le gaz carbonique, le CO2, responsable du réchauffement climatique. Alors, ne nous trompons pas de cible, c’est de nos rejets de CO2 qu’il s’agit, pas de la création d’une nouvelle société où les classes sociales seraient abolies, la mixité observée ou encore la solidarité érigée comme règle primordiale. Cette dispersion est souvent le grand travers des agendas 21 qui se perdent en plans Santé, Culture, Solidarité, Social, Handicap, Emploi, Insertion, Discrimination, etc…hors du propos écologique colombien. Ne mélangeons pas tout. A Colombes comme ailleurs, l’objectif, c’est diminuer notre consommation énergétique pour réduire nos rejets de CO2. Et c’est tout. Et c’est déjà énorme.
Après avoir défriché cette jungle de concepts et d’illusions, destinée surtout à masquer les véritables objectifs des uns et des autres (internationalisme, communiste, altermondialisme ou encore intérêts industriels, communautaires, etc…), il convient de se fixer un cap réaliste et concret.
Lequel ? Il faut commencer par un état des lieux précis, comme nous le proposions dans notre programme municipal. Combien de tonnes de CO2 rejette Colombes dans l’atmosphère, chaque année ? Le Bilan Carbone mesure cela. Quels sont les immeubles ou pavillons qui présentent de lourdes déperditions de chaleur ? Seul un diagnostique thermique pourrait nous l’indiquer. Il est urgent que soient commandés ces outils indispensables pour savoir d’où l’on part. Ces données établis, il nous faut fixer un résultat à atteindre : moins de 20 % de rejets d’ici 2015. Et moins 30 % en 2020.
Comment réaliser cet objectif ? Favoriser – conseiller et subventionner, en plus de l’Etat - les équipements et installations économes en énergie ou même productrices d’énergie renouvelable, des particuliers. (Pompes à chaleur, panneaux solaires, fenêtres, isolation, thermostats, etc…), mettre les bâtiments communaux aux normes environnementales, imposer la Très Haute Qualité Environnementale aux nouveaux édifices construits (publics ou privés). Et développer l’usage des biocarburants (à moins que l’on ne préfère le pétrole). Ces mesures, de bon sens, seront, seules, de nature à remplir l’objectif de réduire nos rejets de CO2. Et pas les mesurettes, la multiplication de mini-projets sympathiques, les bons sentiments écolos-bobos ou que sais-je encore.
Un compteur des rejets colombiens de CO2 devrait être installé et lisible par tous pour que nous mesurions les progrès accomplis et ceux qu’il reste à produire. Il faut un résultat que chacun voit et s’approprie.
Enfin, la question principale : qui ? La municipalité. C’est à elle de mettre en œuvre cette politique volontariste, concrète et pragmatique de lutte contre le rejet carbonique. Et pourquoi pas en y associant d’autres communes pour que l’échelle soit la plus adaptée possible à l’exigence d’efficacité.

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 16:06

Franchement, quand je l'ai lu, je ne l’ai pas cru ! Et pourtant… C’est bien Jacques Grossard qui prend – reprend - la direction de la CODEVAM. Qu’est-ce que la CODEVAM ? Le bras armé de la politique urbaine de la municipalité. Créée pour mettre en œuvre les fameuses ZAC qui sont en réalité des zones de non droit commun et d’autorité publique (expropriations, préemptions, sortie des règles du plan d’occupation des sols, etc..). Pour quel objectif ? Quand la municipalité est de droite, elle fait construire par l’intermédiaire de cette - sa - Société d’Economie Mixte (plus souple, car de droit privé, mais soumise aux contraintes des marchés publics par son statut et par la présence majoritaire de la commune dans son capital), la CODEVAM, des logements, bureaux, commerces, etc…. comme par exemple "le Pont de la Puce". Et quand la municipalité était communiste, l’outil était utilisé pour faire sortir de terre les barres du Petit-Colombes, etc…

Je force le trait pour expliquer que la ZAC, mise en œuvre par la CODEVAM, peut prendre différents aspects, avec comme base juridique, la confiscation de la propriété privée, nécessairement de petite taille, au profit d’une volonté politique publique globale, brusquant ainsi le cours naturel de la régénérescence urbaine avec des opérations de grande envergure et d’un impact irrémédiable sur le tissu urbain.

Revenons donc au nouveau directeur de la CODEVAM nommé par le président de la SEM, le maire Philippe Sarre : Jacques Grossard. Ce dernier était maire adjoint délégué à l’urbanisme dans la mandature communiste, avant 2001, et donc patron politique de la CODEVAM. Il est surtout l'auteur des opérations d’implantation sociale lourde de la dernière mandature de Dominique Frelaut, comme les ilots de HLM derrière le Musée Municipal, face au clocher ou encore ceux de la Place Rhin et Danube - Rue Saint-Denis, qui défigurent le centre-ville. Ses hauts faits d’armes le distinguent aussi avec son action vigoureuse au Petit-Colombes. Jacques Grossard a créé ainsi la zone HLM s’étalant de la place Aragon jusqu’à la Seine, le long du Boulevard Charles-de-Gaulle. Bilan de la politique urbaine menée par Jacques Grossard jusqu’en 2001 ? Hormis quelques exceptions (destruction de la barre Paul Bert et l’installation des Portes de la Défense), le coup a été rude pour Colombes : ghettoïsation renforcée au Nord et défiguration du centre-ville. On aurait pu imaginer un meilleur choix pour définir les futures orientations urbaines de notre nouveau maire ! 

Je crois vraiment que dans ce cadre, venir nous arroser de bons sentiments écologistes en nous faisant croire que le roi bétonneur, M Jacques Grossard, est devenu un adepte de l’environnement avec l’écoloquartier de La Marine, c’est aussi risible que lorsque Nicole Gouéta nous jouait sa propre partition verte !

 

Aussi, je vous invite à venir nombreux aux « Assises pour une ville écologique » le 1er décembre à l’Avant-Seine pour que le débat colombien ne soit pas confisqué par des pseudo-écolos. D’ailleurs, la présence de personnalités adeptes de la décroissance collectiviste comme Jean-Marie Pelt, - figure des Verts, ainsi que Dominique Voynet : comme si les Verts avaient le monopole de l'Ecologie en France ! - n'est pas de nature à apaiser mon inquiétude, à savoir celle de trouver à la place de mesures concrètes et lisibles capables de faire avancer notre ville, une lecture idéologique décroissante et utopiste et finalement négative.

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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 12:46

On apprend que le maire aurait signé la décision de préemption de cette ancienne maison. Entrant dans le patrimoine public, l’ancienne école semble donc sauvée de la démolition qui l’attendait, en échappant à son adjudicataire.

Voilà une bonne nouvelle qui ravira tous ceux qui avaient manifesté leur soutien à la sauvegarde de cet élément de patrimoine colombien, patrimoine qui se fait de plus en plus rare.

Il faut donc féliciter le travail des associations qui ont œuvré pour cela et l’action décisive du maire qui a empêché l’irrémédiable.

Reste aujourd’hui à trouver la meilleure manière de mettre en valeur les qualités historiques et patrimoniales de la plus ancienne école de Colombes.
En espérant que les associations seront invitées à se prononcer tant sur la nature de la restauration qu’il faudra envisager que sur la destination qu’on pourrait lui affecter : structure publique (crèche, etc…) ou privée (restaurant, etc…)

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 23:53

Dans la nuit de samedi à dimanche, une dizaine de voitures a brulé.
Ca n'arrive pas tous les jours, bien sûr. Mais, cette violence n’est pas soudaine. Elle n’est pas non plus inexpliquée.
Les habitants en ont assez de voir leur quartier abandonné aux trafiquants et aux bandes extérieures qui viennent occuper jusqu’à leurs halls d’immeuble, et parader dans les petites avenues et parkings, avec leurs luxueuses voitures. Cette violence quotidienne s’exerce à tous niveaux, depuis la vieille dame seule jusqu’aux enfants rentrant de l’école. Et ces véhicules étaient celles des habitants, pas des épaves ventouses. Seront-ils indemnisés ?
Personne ne parle, par peur de subir des représailles. Et pas une ligne sur Le Parisien, ni sur les blogs locaux qui participent de cet omerta banalisée.... C’est la loi du silence pour ce quartier ghettoïsé.
Que fait-on contre ce regain d’insécurité flagrant ? Rien, ou presque rien. La municipalité de gauche, angélique, et la conseillère générale communiste, idéologue, déplorent ces évènements – encore heureux – mais n’agissent pas. C’est le boulot de la police nationale, disent-ils. Bien sûr. Mais, elle est insuffisante et débordée, on le voit bien.
Seule une police municipale, encadrée, équipée et organisée pour l’ilotage, accompagnée d’un développement de la vidéo-surveillance, peut exercer un véritable travail quotidien, au plus près du terrain, pour reconquérir tous ces espaces laissés en jachère des lois de la République.
Monsieur le Maire, il ne faut pas abandonner ces Colombiens qui n’en peuvent plus du laisser-faire. En ayant déshabillé la police municipale, vous avez avez un envoyé un signal aux voyous. Il va falloir maintenant revenir sur vos décisions et vous montrer responsable, car ce sont les plus fragiles qui trinquent quand le droit recule. Retirez les œillères qui vous masquent la réalité et bâtissez une véritable politique de sécurité. Les moyens existent. Ne pas les employer avec un plan et un objectif clairs serait impardonnable et mènerait à encourager le développement de la violence aux Fossés-Jean.

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